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Budget de l’Etat, exercice 2017 : Une loi de finances rectificative pour prendre en charge les dépenses urgentes

mardi 9 mai 2017, par Pascal YE

Le budget de l’Etat, exercice 2017 avait été voté le 15 décembre 2016 par la représentation nationale. Moins de cinq mois après, l’Assemblée nationale vient d’adopter un projet de loi de finances rectificative, par 71 voix pour et 36 voix contre. C’était lors de la séance plénière du 09 mai 2017. L’adoption de ce texte de loi permettra au gouvernement de procéder à des réajustements budgétaires pour tenir compte de la nouvelle configuration du gouvernement suite au remaniement opéré en février dernier et aussi prendre en charge des dépenses urgentes du moment.

En plus des réajustements budgétaires pour se conformer à la nomenclature actuelle de l’exécutif, l’adoption de ce projet de loi de finances rectificative vise à corriger des erreurs techniques survenues dans le cadre du basculement du budget-objet au budget-programme, mais aussi prendre en charge les dépenses urgentes liées à la situation sécuritaire, à la reprise des élections municipales complémentaires et la tenue éventuelle d’un référendum sur la nouvelle constitution.

Ainsi, cette loi de finances rectificative se caractérise par des ouvertures de crédits et des annulations de dépenses. Mais, ces ajustements n’ont pas touché les prévisions de recettes. De ce fait, le budget de l’Etat, exercice 2017 se chiffre toujours en recettes à 2 036 301 664 000 FCFA et en dépenses à 2 455 193 114 000 FCFA. Le déficit demeure toujours à 418 891 450 000 FCFA. Par contre, l’épargne budgétaire qui était initialement de 275 288 468 000 FCFA passe désormais de 253 084 234 000 FCFA, soit une dégradation de 8,07%.

« Gouverner, c’est aussi pouvoir réajuster »

Si les élus du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et leurs alliés de Burkindlim ont applaudi ce réajustement en votant pour, ce n’est pas le cas de l’opposition qui a voté contre cette loi de finances rectificative. Selon le groupe parlementaire UPC (Union pour le progrès et le changement) par la voix de son président, Daouda Simboro, ce projet de loi présenté par le gouvernement est un budget objet et non d’un budget-programme comme prévu. Aussi, regrette-t-il que le gouvernement ait décidé de réduire les montants prévus pour les investissements de l’ordre de 22 milliards de francs CFA. Ainsi, il se demande s’il ne s’agit pas encore de tâtonnement continu de la majorité au pouvoir.

Mais, Alassane Bala Sakandé, le président du groupe parlementaire MPP ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui, après quelques mois de mise en œuvre et les changements intervenus notamment le remaniement ministériel, il était nécessaire que des ajustements soient opérées pour permettre à l’exécutif d’être plus opérationnel dans l’exécution de son programme de gouvernement. « Les réajustements sollicités permettront à notre pays de faire des bons qualitatifs dans notre marche vers le développement. Car, gouverner, c’est aussi pouvoir réajuster pour se donner toutes les chances d’atteindre son but et non faire du saupoudrage », a-t-il martelé.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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