L’élevage fait partie des secteurs clés de l’économie du Burkina Faso car il contribue à hauteur de 17% au Produit intérieur brut (PIB). Mais jusque-là, le pays ne dispose toujours pas d’école de formation de vétérinaires et les étudiants qui désirent se faire former en la matière sont obligés de le faire à l’extérieur. Une initiative à laquelle le gouvernement actuel compte remédier, selon les dires du ministre Amadou Dicko.
« L’école inter-Etat des sciences et médecine vétérinaires du Sénégal a été créée en 1968 par 13 Etats. Mais en 2007, le Cameroun s’est retiré et a créé sa propre école. Pareil pour le Rwanda, autour de 2008. Le problème qu’on a présentement c’est que depuis 1960 à aujourd’hui, l’école forme deux vétérinaires burkinabè par an. Alors que du côté du Sénégal, c’est autour d’une quinzaine d’étudiants. C’est normal, parce que l’école profite toujours plus au pays d’accueil. Mais aujourd’hui, au niveau de l’ordre des vétérinaires du Burkina, on peut trouver quelque 130 vétérinaires. Mais si vous allez au Sénégal, vous verrez qu’ils sont autour de 500, 600 » a-t-il expliqué.
Pour permettre au pays d’avoir un bon nombre de ressources humaines en la matière, une commission a déjà été créée pour réfléchir sur la question. Et d’ici le mois de mars, le ministère aura par devers lui l’ensemble des textes pour la réalisation de cette entreprise. Toutefois, précise le ministre, l’ambition du pays n’est pas de divorcer d’avec l’école. « Nous allons créer notre école. Mais l’école qui est à Dakar aura vocation à former nos étudiants à partir du troisième cycle. En effet, après le doctorat vétérinaire, vous devez également faire un master pour un doctorat de troisième cycle. Nous avons l’avantage aujourd’hui pour échanger avec l’école parce que le directeur est un burkinabè. Il s’agit du Pr Yalacé Kaboret. Nous voulons créer notre école certes, mais pas pour quitter complètement celle du Sénégal » a-t-il clarifié.
L’ouverture de cette école est prévue pour 2026.
Erwan Compaoré
Lefaso.net