Le Burkina partage 3615 km de frontière avec ses voisins dont plus de 1300 km avec le Mali. Et, c’est de là que proviennent 90% des attaques dont le pays est victime depuis 2015. Mais, pour Simon Compaoré, le ministre de la sécurité intérieure, « il n’y a pas lieu de désespérer ». Car, confie-t-il, « nous avons des forces de défense et de sécurité engagées et déterminées qui se battent dans ce milieu très hostile pour lutter contre les différentes attaques des terroristes ».
Dans la recherche des solutions idoines pour la protection des populations, précise-t-il, le gouvernement a pris des mesures de prévention dans le court et moyen terme. Au nombre de ces mesures dont certaines ont déjà été exécutées et d’autres en cours, il cite, entre autres : examen du maillage notre territoire par les forces de défense et de sécurité, la surveillance et la protection plus accrues des frontières, l’accroissement des patrouilles diurnes et nocturnes, l’accentuation des mesures de sécurité dans les hôtels, gares, véhicules de transport et de commerce, le renforcement de la participation communautaire à la lutte contre l’insécurité, renforcement de la capacité à protéger nos frontières, l’intensification de la coopération régionale et sous régionale.
Bientôt un forum national sur la sécurité intérieure
Simon Compaoré a également annoncé la tenue d’un forum national sur la sécurité intérieure bientôt. Toute chose qui permettra de « redéfinir les contours de notre politique nationale de sécurité intérieure de laquelle la stratégie nationale sera corrélée et des plans d’actions déclinés ». Ce qui permettra à notre pays d’avoir une vision très claire en matière de sécurité.
Pour le patron de la sécurité intérieure, il y a lieu d’être optimiste dans la lutte contre l’hydre terroriste. « Les moyens sont en train d’être réunis et au fur et à mesure que nous avons ces moyens, sans faire du tapage, nous les envoyons là où ils doivent être envoyés », précise-t-il.
Simon Compaoré demande la contribution financière des députés et des ministres
Après avoir demandé l’accompagnement de la représentation nationale par des prières et autres conseils, Simon Compaoré leur a aussi lancé un défi financier pour aider les forces de défense et de sécurité à travailler dans de meilleures conditions. « En plus de vos prières, je voudrais vous lancer un défi, celui de : un député, un million de francs CFA. Les ministres vont également faire ainsi pour appuyer l’Etat central pour ceux-là qui sont au front. J’espère que vous allez relever ce défi avec brio et que demain le peuple burkinabè vous en sera gré de ce que vous aurez apporté comme contribution à ce niveau », a conclu Simon Compaoré. Tous ont semblé surpris par ce défi, si l’on s’en tient au silence qui s’en est suivi. Les honorables députés vont-ils suivre le ministre de la sécurité dans cette démarche ? Les prochains jours nous situeront.
Moussa Diallo
Lefaso.net