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Gouvernement Paul Kaba Thiéba II : « Si ce remaniement ministériel peut amener les Burkinabè à atteindre un lendemain meilleur, je ne trouve pas d’inconvénient », Député Marc Zoungrana du MPP

jeudi 23 février 2017, par Pascal YE

Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) vient de fêter premier anniversaire de gestion du pouvoir avec ses alliés. Une année de gestion taxée par l’opposition comme étant « perdue ». Marc Zoungrana, député MPP de la province de l’Oubritenga n’est pas de cet avis. Rencontré le mardi 21 février 2017, actualité oblige, il nous parle du prochain congrès de son parti prévu pour le mois de mars et nous donne son avis sur le remaniement ministériel intervenu la veille (20 février 2017). Sans pour autant oublier les pics lancés par l’opposition à travers le Chef de fil de l’opposition politique (CFOP).

Lefaso.net : Comment se porte votre parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ?

Marc Zoungrana : Notre parti se porte très bien. Je pense qu’il n’y a pas de problème particulier. Nous tenons régulièrement des réunions tant au niveau du groupe parlementaire qu’au niveau du bureau politique. Nous nous retrouvons souvent pour échanger sur un certain nombre de question. Nous attirons souvent l’attention de l’exécutif sur un certain nombre de fait pour qu’il puisse à tout moment avoir l’œil sur ce qui se passe du côté des populations parce que les interpellations sont utiles à tous les niveaux et permettent de réorienter les activités.

Pourtant ceux d’en face disent le contraire. En témoigne le mémorandum de l’opposition qui dépeint tout en noir.

L’opposition joue son rôle et nous aussi, nous jouons le nôtre. Nous sommes au pouvoir et devons changer le quotidien des burkinabè. Ils (les partis de l’opposition) sont dans leur rôle. Ils voulaient la chaise, ils ne l’ont pas eu, donc l’objectif est de nous en éjecter. Nous ferons tout pour ne pas être éjecté en travaillant. Il n’y a pas de secret en politique. Les gens nous ont votés pour quelque chose. Les attentes sont énormes, c’est à nous de trouver les voies et moyens pour que ces attentes soient satisfaites.

Par rapport aux critiques de l’opposition, je dis, quand les critiques sont objectives et positives, nous les prenons en considération. Mais lorsque ce sont des critiques qui viennent pour perturber et nous divertir, nous n’allons pas écouter. Dans toute chose, chacun doit voir le devenir du Burkina. C’est le plus important pour nous. Il est vrai qu’on ne peut pas gérer sans écouter les critiques et les interpellations, mais uniquement celles qui sont objectives. Pas celles qui visent à divertir les populations et nous amener hors de notre ligne. Sur ce point de vue, nous restons fermes.
Même vos homologues députés de l’opposition s’en plaignent.

Nous sommes totalement ouverts au dialogue. Ce qu’ils disent à l’assemblée et ce qu’ils disent dehors ce n’est pas la même chose. C’est ce que je ne comprends pas. Je ne sais pas si les consignes viennent d’ailleurs mais ce n’est pas l’ambiance que nous vivons à l’Assemblée nationale.

Dans quelques jours votre parti tiendra son congrès. Aurions-nous droit à des chamboulements au niveau des instances dirigeantes, ou bien ce congrès sera à l’image du remaniement ministériel ?

L’objectif du congrès n’est pas de faire des chamboulements. C’est surtout faire le bilan depuis la création du MPP à ce jour, les activités qui ont été menés et voir l’avenir.C’est-à-dire comment nous pouvons accompagner le programme présidentiel pour que l’objectif visé soit atteint. Notre souci majeur est de discuter ensemble pour trouver les ressorts nécessaires pour que le Burkina sorte de cette situation de pauvreté et gagne quelques points en ce qui concerne son développement. Ce congrès n’est pas pour renverser qui que ce soit.

Quelle appréciation faites-vous de ce« léger » remaniement ministériel intervenu le lundi 20 février 2017 ?

Je n’ai pas d’appréciation particulière par rapport au remaniement ministériel. Cela relève purement de l’exécutif alors que je suis au niveau du législatif. Mon point de vue en tant que burkinabè est que le Président du Faso et le Premier ministre qui gèrent l’exécutif ont pensé que ce « léger » remaniement pouvait les conduire vers l’objectif visé. Si ce remaniement ministériel peut amener le programme présidentiel, les burkinabè, la population en général à atteindre un lendemain meilleur, je ne trouve pas d’inconvénient.

Comme je le dis souvent, ce ne sont pas les Hommes qui manquent au Burkina. Nous avons des intellectuels, des Hommes politique qui peuvent intervenir pour faire bouger les choses. Ceux qui sont là, nous leur faisons confiance, nous les accompagnons par nos suggestions, nos interpellations et observations pour que l’objectif visé, le PNDES (Plan national de développement économique et social), soit bien mis en œuvre pour un meilleur devenir des populations burkinabè. Cela est notre principal souci, quel que soit l’homme qui sera mis au gouvernement, s’il est à mesure de faire le travail attendu, nous l’accompagnons. L’essentiel est que le travail soit bien fait.

Qu’avez-vous à dire aux burkinabè qui scrutent toujours l’horizon ?

Je dis merci aux populations qui nous ont votés et qui nous font confiance. Je tiens à les rassurer que nous mettrons tous les moyens en œuvre pour que le programme que nous avons élaboré, suite à leurs interpellations, suggestions et demandes lors des campagnes, soient mis en œuvre pour le bonheur de tous les burkinabè.

Lire aussi : Remaniement ministériel : Voici la composition du Gouvernement Paul Kaba THIEBA II

Les attentes sont énormes, nous en sommes conscients mais nous allons mobiliser autant que possible les moyens pour atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés pour sortir le Burkina de cette situation vers un développement paisible pour tout le monde.

Entretien réalisé par Marcus Kouaman
Lefaso.net

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