Le budget, adopté à l’unanimité des 71 députés, se compose donc de prévisions de recettes qui s’élèvent à 2 631,3 milliards de FCFA (constituées de recettes ordinaires, c’est-à-dire des recettes fiscales : 2 347,8 milliards de FCFA et de recettes extraordinaires : 283,5 milliards de FCFA).
Les prévisions de dépenses sont, elles, estimées à 3 235,9 milliards de FCFA (avec 2 074,6 milliards de FCFA de dépenses ordinaires et 1 161,3 milliards de FCFA dépenses en capital).
Le déficit budgétaire est de 604,7 milliards de FCFA contre 570,0 milliards de FCFA en 2022 (soit une dégradation de 34,6 milliards de FCFA) et l’épargne à 273,2 milliards de FCFA.
A en croire le ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo, ces prévisions budgétaires impliquent l’ambition du gouvernement de financer durablement le développement, au regard du contexte difficile que traverse le Burkina. Le gouvernement a donc fait de la restauration de l’intégrité du territoire, la principale priorité de ce budget. La part allouée aux secteurs de la défense et de la sécurité passe donc de 20,27% en 2022, à 28,42% en 2023.
Cependant, des efforts sont consentis dans les secteurs sociaux, à l’image de la santé (11,5% du budget, soit 266,7 milliards de FCFA), de l’éducation (30% du budget, soit 689,5 milliards de FCFA), du développement rural (5,0% du budget, soit 116,4 milliards de FCFA) et de l’action humanitaire (2,1% du budget, soit 48,6 milliards de FCFA).
« Le gouvernement doit donner l’exemple et être l’exemple »
« Le budget que nous venons d’adopter est un budget de résilience, un budget de combat, un budget porteur d’espoir, qui matérialise particulièrement les efforts du peuple burkinabè et traduit ses espérances en l’avenir. Je rappelle au gouvernement que c’est dans la douleur et dans le sang que le peuple consent ces efforts. C’est le prix qu’il paie pour sa sécurité sur toute l’étendue du territoire national. (...). Le gouvernement doit donner l’exemple et être l’exemple », a, en speech de fin, commenté le Président de l’Assemblée législative de Transition, Dr Ousmane Bougouma. Il exhorte donc le gouvernement à utiliser de façon efficiente, les ressources, pour la réalisation des missions de la transition.
Dr Bougouma rassure à cet effet que son institution va jouer son rôle de contrôle, guidée en cela par les missions assignées à la transition, à savoir la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité du territoire, la réponse à la crise humanitaire, la refondation de l’État et l’amélioration de la gouvernance, la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
O.L.O
Lefaso.net