A cette étape, les élus nationaux se sont "vidés", chacun dans une posture ou une autre, selon qu’on est de la mouvance présidentielle ou de l’opposition politique.
Du flot d’interventions, on retient l’appel au secours des populations sous l’emprise des terroristes. Au Sahel, des populations déplacées d’Arbinda qui "ont soif", celles de Tin-Akoff, depuis quelques semaines, à la merci des groupes terroristes. "Il faut mobiliser les énergies pour leur venir en aide", appelle, d’urgence, un des intervenants.
"A vingt kilomètres de Titao (chef-lieu de la province du Loroum, région du nord), c’est très alarmant, même les moyens de communication sont démontés par les terroristes", décrit un élu. Les intervenants demandent que quelque chose soit immédiatement fait pour venir en aide aux populations de ces localités.
Des députés de la huitième législature veulent également comprendre ce que devient la promesse électorale de Roch Kaboré de rouvrir l’usine Faso Fani à Koudougou ; la politique de "zéro corvée d’eau" qui reste d’actualité dans un contexte d’ "énormes" besoins des populations en matière d’eau. Il a aussi été question de la politique de désenclavement interne du pays (entretien de pistes rurales, ralliement des provinces des chefs-lieux de régions) tandis que certains ont plaidé pour un renforcement des boutiques SONAGESS (Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire) dans la région du nord (qui enregistre des populations déplacées du fait de l’insécurité) et pour un équipement conséquent des volontaires pour la défense de la partie.
Les députés se sont aussi intéressés à l’administration par le gouvernement des sites d’or artisanaux (expliquant qu’en ces lieux, se développent de nombreux ingrédients susceptibles de nourrir l’insécurité), souhaitant que le secteur soit mieux encadré.
La vente des alcools frelâtés et leur prolifération restent une préoccupation sur laquelle les députés ont, en outre, attiré l’attention du gouvernement.
Dans le même souci, la représentation nationale a soulevé le sujet des produits phytosanitaires utilisés notamment dans le jardinage et la maraîcher-culture. Sur ce point, les intervenants ont voulu savoir si le gouvernement dispose d’un répertoire de produits phytosanitaires homologués au Burkina, tout en insistant sur la nécessité d’être plus regardant en la matière, au regard des effets néfastes de ceux-ci sur la santé des populations et sur les terres cultivables.
O.L.
Lefaso.net