Octobre 1959 - mars 2021. Cela fait 62 ans que l’école primaire publique de Lago (aujourd’hui, Lago A) existe. Prévue pour se tenir plus tôt, la célébration du soixantenaire s’est vue repousser à cause des élections qui se profilaient à l’horizon.
Pour magnifier ce parcours, l’association Naaba Yadéga de Lago à Ouagadougou (ANYLO) a mis les petits plats dans les grands. Pour l’accompagner dans cette initiative heureuse, le choix a été porté sur un des anciens pensionnaires de l’école, le président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé.
Patron de la célébration, Bala Alassane Sakandé a fait la quasi-totalité de son primaire, jusqu’à l’obtention du CEP, à l’école primaire publique de Lago. Son père, feu Moustapha Issouf Sakandé, y a servi, pendant plusieurs années, en tant qu’enseignant. C’est donc une sorte de retour aux sources que le président de l’Assemblée nationale a effectué en cette journée de samedi, dans ce village qu’il a quitté en 1982.
Avec ses 344 élèves pour l’année en cours, l’école primaire publique de Lago a vu défiler 2 336 élèves.
Selon le directeur actuel de l’école, Brahima Ouédraogo, les préoccupations majeures de l’école sont relatives aux difficultés d’obtention des extraits d’acte de naissance pour les élèves, notamment pendant des examens scolaires et à la mobilisation de la communauté dans la vie de l’école.
L’occasion, qui a mobilisé un grand monde, a permis à la population de saluer le sacrifice des devanciers et des acteurs, notamment les enseignants dans la formation du capital humain avant de plaider pour davantage d’accompagnements à l’école.
Oumarou Sawadogo de l’ANYLO a, lui, sollicité également l’érection du village (située à une vingtaine de kilomètres de Gourcy) en commune pour rapprocher l’administration des administrés. Ce d’autant que Lago a aussi des soucis liés à son enclavement.
« Si nous avons vécu des épreuves difficiles, que nous sommes ce que nous sommes aujourd’hui et que nous ne pouvons pas résoudre un tant soit peu des difficultés, c’est que nous sommes ingrats », a exprimé Bala Alassane Sakandé, retraçant quelques épisodes de sa vie dans ce village.
« Si nous marchons la tête haute aujourd’hui, c’est parce que nous avons reçu aussi la rigueur de votre éducation. Vous m’avez adopté…, car si vous n’aviez pas été hospitaliers, mon père n’aurait pas servi ici pendant plusieurs années », a-t-il témoigné ses reconnaissances.
Le patron de la cérémonie a saisi le cadre pour rendre un hommage à tous les enseignants. « Je leur rends, anciens, jeunes, un grand hommage. Nous devons leur tirer le chapeau, ils sont partout ; des villes à là où c’est difficile, ils vivent les dures réalités avec les populations », a salué M. Sakandé.
O.L
Lefaso.net