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Lutte contre le terrorisme au Sahel : Les chefs traditionnels et religieux se concertent

vendredi 7 décembre 2018, par Jacques

Une conférence régionale du G5 Sahel a ouvert ses portes à Ouagadougou, ce 7 décembre 2018. Elle rassemble plusieurs chefs traditionnels et religieux venus du Burkina, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. C’est une initiative de la Fondation Konrad Adenauer pour la promotion de la paix et de la sécurité en zone saharienne. Le thème retenu est « Le rôle des chefs traditionnels et religieux dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme ». C’est le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo, qui a présidé l’ouverture de cette conférence régionale.

Ils sont une cinquantaine de participants issus des pays du G5 Sahel, à prendre part à cette rencontre. On dénombre des pasteurs, des prêtres, des imams, des chefs traditionnels et des agents de sécurité. Sont également présents des chercheurs de la zone du Sahel et du Lac Tchad, mais aussi des universitaires. Durant deux jours, ils vont se pencher sur diverses problématiques relatives à l’extrémisme religieux, au terrorisme dans les zones du Lac Tchad et du Sahara. Aussi, ils débattront des thématiques relatives à l’établissement des liens de confiance entre les forces de sécurité et les populations, l’apport constructif des leaders religieux dans la résilience communautaire.

Au nom de la Fondation Konrad Adenauer, Thomas Schiller a salué les différents participants pour leur engagement en faveur de la paix au Sahel. En plantant le décor, il a situé le contexte en ces termes : « Cette conférence permettra aux différents chefs religieux de faire l’état des lieux du phénomène du terrorisme dans les zones sous menace terroriste, de créer un espace de dialogue et de consolider les liens pour la paix ». Egalement, les expériences particulières de chaque pays seront partagées afin de mutualiser les forces contre la nébuleuse.

De son côté, le ministre Siméon Sawodogo a appelé les participants à ne pas faire le procès d’une religion. Dans son allocution d’ouverture, il a laissé entendre que dans les zones enclavées, la présence de l’Etat est quasi-existante et les sentiments d’exclusion et de marginalisation rendent les populations vulnérables. Pour y faire face, le renforcement de la résilience de ces communautés s’impose.

Et c’est justement la vision de la Fondation Konrad Adnauer qui œuvre à « créer un espace de dialogue à travers lequel la cohésion sociale et le lien entre la société et l’Etat se renforcent et consolident le vivre-ensemble pour la paix. »

Ainsi, au sortir de cette conférence naîtra un réseau d’alliances entre les leaders religieux de toutes confessions et les leaders communautaires, pour le dialogue permanent relatif aux questions d’extrémisme violent.

Edouard K. Samboe
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net/Ledeputemetre.net

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