Avant de répondre à la question, Roger Baro a tenu à préciser que le Burkina Faso a pris part à toutes les conférences des parties (COP) des cinq dernières années, aussi bien les techniciens pour les négociations et le segment de haut niveau pour les prises de décisions. Tout en se penchant directement sur la question qui lui a été adressée en ce qui concerne l’importance ou l’impact des participations aux COP.
Parlant de cela, le premier responsable du département en charge de l’environnement a dit de ne pas douter de leurs importances contrairement à ce qui se dit. Car en prenant seulement le nombre de projets, 37, que les financements ont permis de mettre en œuvre, a-t-il d’abord laissé entendre, tout en soulignant que cela contribue au développement du pays et améliore les conditions de vie des populations. Et ce n’est pas tout selon ses dires.
Parce que, c’est une occasion de mettre en lumière son pays, fait-il comprendre, tout en expliquant en ces termes : « notamment, la dernière COP à laquelle nous avons participé, nous a permis de mettre en lumière notre pays. Dans certaines situations, notre pays est peint en rouge, mais en participant, on a changé de couleur puisqu’on a montré que le BF a dans les couleurs de son drapeau, le rouge, le vert et le jaune. On a aussi pu montrer ce que nous savons faire de mieux et les projets qui sont mis en œuvre, en les présentant et en comparaison, nous sommes devant plusieurs pays ».
Tout cela pour dire que la participation aux COP n’est pas un jeu, mais des enjeux géostratégiques auxquels, il faut participer pour se faire entendre et donner de la voix, selon lui.
L’autre fait important qu’il a tenu aussi à expliquer, c’est que le fait de participer est un engagement à respecter en tant qu’État partie pour donner voix sur les questions qui sont débattus, se faire un réseau dans le domaine pour les différentes coopérations et faciliter l’accès aux financements.
Pour étailler ces propos, il a pris le cas du dernier projet adopté à l’ALT sur l’interdiction des sachets plastiques. Et selon lui, c’est grâce à son réseau qui l’a informé à temps d’un certain financement en cours et c’est ce qui a permis d’avoir le financement de 1,6 milliards de FCFA concernant le plastique qui va débuter en 2025. « Sinon, n’eut été cette source, vous alliez vous asseoir dans vos bureaux et envoyer des courriers qui ne n’auront jamais de réponses ou bien nous n’aurions pas été informés à temps et ne connaîtrions pas comment monter le dossier pour qu’il puisse être retenu. Tout cela pour dire que les participations sont très importantes, parce que cela sert à connaître les gens, les côtoyer et cela facilite les coopérations », a-t-il répondu.
Autre précision qu’il a tenu à donner concernant toujours l’importance de participer aux COP, c’est que c’est un engagement que le pays doit respecter en tant qu’Etat partie. « Et c’’est une tribune donnée aux pays pour se faire entendre et c’est le seul moyen de pouvoir se faire entendre et dire tout ce qu’on veut », a-t-il convaincu.
Concernant les projets qui semblent être octroyés aux mêmes bénéficiaires, M. Baro a éclairé les choses en expliquant que cela se justifie par le fait que ce sont eux qui ont la bonne information qu’ils ont eux-mêmes cherché. « Les autres, au lieu de faire pareil, chercher à comprendre comment les choses marchent, restent dans les débats sans grande importance. Alors que ce sont des projets très complexes dont les candidatures demandent une certaine maîtrise des choses », a-t-il fait savoir, tout en rassurant qu’ils sont en train de travailler pour démystifier les choses, parce que, quand on connaît son handicap, ce n’est plus un handicap.
Yvette Zongo
Lefaso.net