Conformément à la loi fondamentale, la représentation nationale est dans son droit d’interpeller le gouvernement sur des questions d’intérêt national et d’actualité. C’est ainsi qu’un certain nombre de députés se sont livrés à cet exercice en interpellant le premier ministre qui s’est fait représenter par des ministres auxquels les questions s’adressaient.
La première question orale a été formulée par le député Moussa Zerbo, membre du groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement. Elu des Hauts -Bassins, région où se situe la forêt classée de Kua. Cette première question orale était relative à la déclassification de la forêt de Kua .
Pour Moussa Zerbo, député membre de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), il est revenu qu’une délibération du Conseil municipal de Bobo Dioulasso en date du 19 avril 2019 a donné un avis favorable au déclassement d’une partie de la Forêt classée de Kua, afin d’y construire un hôpital de référence. Un avis qui fait suite à une demande que le ministre de la Santé aurait adresséé au maire de Bobo Dioulasso.
Pour Moussa Zerbo, c’est une bonne chose qu’une telle infrastructure sanitaire puisse voir le jour à Bobo afin de soulager les laborieuses populations. Cependant, a-t-il regretté, « nous nous indignons fortement de l’idée du déclassement, même partiel, d’un patrimoine national dont les bénéfices au profit des populations sont incommensurables ».
Selon toujours ses propos, ses inquiétudes « sont partagées à juste titre par les réseaux sociaux qui se sont enflammés ces derniers temps sur le sujet, dénotant de l’intérêt que les uns et autres ont pour cette richesse naturelle, érigée comme forêt classée depuis le temps colonial ».
En réponse, Nestor Bassière a assuré que conformément à la réglementation en vigueur, il est du ressort des structures compétentes de se prononcer sur l’opportunité du déclassement des forêts, jusque-là classées. A en croire le ministre, l’ambition du gouvernement de déclasser la forêt de Kua ne se ferait pas sans études préalables. Ce qui laisse supposer que cette question de déclassement du foret est à long terme.
La deuxième question était relative à l’interdiction des emballages et sachets plastiques non biodégradables. Pour la représentation nationale, malgré la loi sur l’interdiction des sachets plastiques, la question des sachets continue de polluer l’environnement burkinabè. En réponse, le ministre a assuré que le gouvernement mise pour plus d’utilisation des emballages bio dégradables et la sensibilisation pour l’abandon progressif des sachets bio non dégradables.
La dernière question était relative à l’état des lieux du projet pilote de 2000 villages qui allie écologie et économie pour le bien-être des populations rurales, posée par le député Marc Zoungrana, du MPP. Pour le représentation nationale, depuis la promesse de campagne du MPP de construire des logements écologiques, cela fait quatre ans que cette promesse n’est pas satisfaite. En réponse, le ministre Nestor Bassière a déclaré que le gouvernement a mis au centre de son programme de société, les logements sociaux et entend poursuivre ce projet à bon port, même au-delà de 2020. Du reste, pour le ministre, 13 éco villages seraient déjà dans un état très avancé de réalisation.
Edouard K. Samboé
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