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Assemblée nationale : La prorogation de l’état d’urgence au menu d’une session extraordinaire

mercredi 9 janvier 2019, par Jacques

Les députés de la 7e législature ont ouvert, ce mardi 8 janvier 2019, une session spéciale pour délibérer sur le projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence instauré sur une partie du territoire national. En présence du ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Remis Fulgance Dandjinou, le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a prononcé un discours d’ouverture. Qualifiant Yirgou de « théâtre d’une barbarie innommable jamais connue de mémoire de Burkinabè », il a relevé que les responsables « doivent être traduits devant les juridictions compétentes. »

On se souvient qu’au terme du conseil des ministres, en sa séance extraordinaire du lundi 31 décembre 2018, il a été instauré l’état d’urgence dans quatorze provinces du Burkina Faso. Ce décret a été pris en réaction à la situation sécuritaire dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, du Centre-Est, de l’Est, du Nord et du Sahel. Ainsi donc, au terme de l’article 58 de la Constitution, le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, avait décrété pour douze jours cette mesure sécuritaire.

Toutefois, cette mesure ne peut faire l’objet de prorogation qu’après autorisation de l’Assemblée nationale qui se réunit à cet effet et de plein droit (14 AL du 31 août 1959). Pour Alassane Bala Sakandé, « parce que des groupes criminels nous ont imposé la guerre », la représentation nationale doit examiner le présent projet de loi portant prolongation de l’état d’urgence. Dans son allocution, il a invité les parlementaires à transcender toute « appartenance politique ou idéologique et à examiner le projet de loi pour l’intérêt général. »

Parlant des évènements de Yirgou, il a laissé entendre que ce village situé dans la commune de Barsalogho a été « le théâtre d’une barbarie innommable jamais connue de mémoire de Burkinabè ». Il a donc martelé que les responsables « doivent être traduits devant les juridictions compétentes. » Aussi a-t-il fait mention d’un Programme de renforcement des capacités institutionnelles et logistiques (PROCAB) que l’Assemblée nationale organisera dans les prochains mois. Ce sera un forum national sur le dialogue interreligieux, interculturel et interethnique.

Selon ses propos, cette rencontre regroupera les religieux, les coutumiers, les élus et la société civile. Cela servira de cadre pour penser et repenser les mécanismes traditionnels, religieux et étatiques de préservation de la cohésion sociale et de prévention des conflits intercommunautaires et interreligieux.
En attendant, l’adoption du projet de loi portant autorisation de prorogation de l’état d’urgence est prévue pour le vendredi 11 janvier. La clôture de la session interviendra le 14 janvier.

Edouard K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net

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