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Assemblée nationale : Les femmes veulent mieux contribuer à la promotion du genre

dimanche 23 décembre 2018, par Jacques

A Ouagadougou s’est ouvert, le samedi 22 décembre 2018, un atelier de relecture des textes et de relance des activités du Réseau des femmes ministres, anciennes ministres, parlementaires, anciennes parlementaires, présidentes d’institution et anciennes présidentes d’institution (REFAMP). Présidant cette cérémonie, Alassane Bala Sakandé a promis dix millions de francs CFA à l’horizon de 2019 et une possibilité d’augmentation de l’enveloppe à l’horizon 2020. Ce soutien financier va permettre aux femmes dudit réseau de mener des activités de promotion du genre.

C’était la troisième assemblée générale des membres dudit réseau. Mais aussi, un rendez-vous des femmes d’hier et d’aujourd’hui qui ont occupé des postes de responsabilités politiques ou institutionnelles. C’était également un moment pour les participants de renouer des liens en vue de mener des actions en matière de promotion du genre. A cette rencontre, plus d’une centaine de femmes issues de plusieurs carrières professionnelles ont répondu présentes. Elles sont plus de 120 femmes au sein de l’organisation, selon la présidente Juliette Bonkoungou/Yaméogo.

Dans son allocution d’ouverture de l’atelier, la présidente du réseau a remercié Alassane Bala Sakandé pour sa présence qui témoigne « son intérêt et sa confiance » vis-à-vis des femmes du réseau. Situant le contexte historique, elle a laissé entendre que le réseau a été créé en 1995 pour faciliter la mise en œuvre des recommandations de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) organisée au Caire en 1994. Dans ses explications, il est ressorti que le réseau est un cadre d’expérience, d’échange d’informations, de diffusion des innovations et succès au plan politique, programme comme au niveau de la législation.

Entre autres, sa création répondait au souci d’impliquer les femmes ayant un pouvoir de décision et de contrôle dans la mise en œuvre effective desdites recommandations. Aussi, elle vise à renforcer la coopération entre l’exécutif et le législatif au profit de la population. Mais de nos jours, rassure-t-elle, le réseau s’est élargi et vise désormais l’influence publique dans un climat de paix, de démocratie, de respect des droits humains et de développement durable. Pour conclure, elle a invité des femmes à s’engager pour militer pour les droits des femmes burkinabè.

Alassane Bala Sakandé a déclaré que le parlement burkinabè a placé la question de la femme au cœur de ses préoccupations. Toutefois, il a regretté que des iniquités de tout genre continuent de frapper la femme. Aussi a-t-il reconnu que les droits des femmes sont partout proclamés, mais que ces droits sont partout bafoués. Pour conclure, il a promis de s’engager à institutionnaliser, au sein du parlement, à l’horizon 2019, une somme de dix millions de F CFA et peut-être vingt millions en 2020, si les conditions inclusives, d’impartialité politique demeuraient au sein de ce groupe de femmes.

Tout comme Thomas Sankara, il a lancé : « La vrai émancipation de la femme, c’est celle qui responsabilise la femme », avant d’informer les femmes de la tenue du Forum national sur l’autonomisation financière des femmes et l’augmentation de la représentativité des femmes dans les sphères de décision politique, organisée par l’Assemblée nationale.

Pour Juliette Bonkoungou/Yaméogo, parlementaire, ancienne ministre, présidente de ladite organisation, ce groupe de femmes se veut « très utile ». Pour ce faire, un certain nombre d’expériences, de compétences et de ressources privilégiées acquises lors d’exercices des fonctions respectives seront apportées pour appuyer le développement du pays. Ainsi donc, les femmes plus expérimentées entendent capitaliser leurs connaissances pour les transmettre aux plus jeunes.

Toutefois, elle regrette le fait que « du jour au lendemain, on peut voir une femme ministre ou conseillère municipale, mais dès la fin de leur carrière, elles disparaissent dans les méandres du pays, alors qu’elles pourraient être utiles ». Ce qui constitue, selon ses propos, une « déperdition ».

En guise de rappel, l’organisation a son siège à Addis Abeba et depuis 1996, elle est engagée dans le plaidoyer des textes favorables à la promotion des femmes au Burkina Faso.

Edouard Samboé (stagiaire)
Lefaso.net

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