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Système de santé et d’enseignement au Burkina : Des commissions d’enquête parlementaire pour mieux cerner les problématiques

vendredi 7 avril 2017, par Pascal YE

Au cours de sa séance plénière tenue, le 07 mars 2017, l’Assemblée nationale avait annoncé la mise en place de deux commissions d’enquête parlementaire, l’une sur le système de santé et l’autre sur le système d’enseignement au Burkina Faso. C’est désormais chose faite. Les élus nationaux ont adopté, à l’unanimité, deux résolutions dans ce sens, lors de la séance plénière tenue ce 06 avril. Les deux commissions ont deux mois (extensible à trois mois) pour rendre leurs rapports.

Au départ, c’est la Commission de l’Education, de la Santé, de la Jeunesse, de l’Emploi, des Affaires Sociales et Culturelles qui avait émis l’idée de faire des missions d’information sur ces deux problématiques. Mais compte tenu de leur importance, la conférence des présidents avait proposé à la plénière la mise en place de commissions d’enquête. Ce qu’avaient approuvé, à l’unanimité, les députés présents lors de la séance plénière du 07 mars 2017.

Aujourd’hui, il s’agit d’adopter les résolutions portant création de ces commissions d’enquête. Et les choses sont allées très vite. Car, pour une des rares fois, les députés étaient tous sur la même longueur d’onde. Tous reconnaissent que les systèmes de santé et d’enseignement de notre pays connaissent des irrégularités ou sont inadaptés à nos réalités. Ainsi, pour mieux cerner ces deux problématiques et éventuellement proposer des solutions, ils ont convenu de la mise en place de ces deux commissions d’enquête pour se pencher sur ces deux questions sociales.

La commission d’enquête sur le système d’enseignement est présidée par Luc Yé, ancien secrétaire général du ministère des enseignements secondaire et supérieur. Avec neuf autres commissaires, ils ont deux mois pour « faire le diagnostic des maux qui entravent la performance de notre système éducatif, du pré-scolaire à l’université, et à proposer des mesures correctives ». Cette commission d’enquête va donc travailler sur tous les pans du système éducatif burkinabè, du pré-scolaire au supérieur, mais aussi la recherche. « Formellement, c’est aujourd’hui que la commission est créée ; les membres vont donc se réunir et définir une méthodologie de comment approcher les uns et les autres pour pouvoir aboutir à ce que nous souhaitons comme résultat », a confié Luc Yé, président de la commission d’enquête sur le système d’enseignement au Burkina Faso.

Diagnostiquer le système de santé en vue

Objectif assigné à la commission d’enquête sur le système de santé : dresser l’état des lieux, sans complaisance aucune, de notre système de santé et rédiger un rapport assorti de mesures correctives et de recommandations afin de le redynamiser en vue de son optimisation. Cette commission est présidée par l’opposition, en l’occurrence Julien Kouldiati de l’Union pour le progrès et le changement et comprend cinq députés de l’opposition et cinq de la majorité.

Notre système de santé a d’énormes irrégularités et d’insuffisances qu’il faudrait corriger. Et Julien Kouldiati et ses collègues entendent parcourir l’ensemble du territoire afin de mieux déceler les difficultés et autres manquements de nos formations sanitaires. De ce fait, précise-t-il, « les treize régions seront subdivisées en zones et la commission va être subdivisée en sous-commissions et nous allons parcourir toutes ces zones pour mettre en relief les irrégularités de notre système de santé ».

Toutes les deux propositions de résolution ont été adoptées à l’unanimité des 108 votants. Ils ont néanmoins émis des inquiétudes sur le champ d’action trop large en ce qui concerne la commission d’enquête sur l’enseignement. Et certains craignent que les différents aspects ne soient pas traités dans toutes leurs dimensions. De toute façon, le délai de deux mois est extensible en trois mois si l’Assemblée nationale estime nécessaire.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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