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Genre et sécurité : La Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale veut mieux percevoir les enjeux

mercredi 22 mars 2017, par Pascal YE

La Commission de défense et de sécurité (CODES) tient un atelier de formation sur la prise en compte du genre dans le contrôle parlementaire du secteur de la sécurité, les 21 et 22 mars 2017, à Ouagadougou. A l’issue de deux jours de travaux, les membres de la CODES et leurs assistants parlementaires vont se familiariser avec les concepts liés au genre, afin de mieux percevoir les liens et les enjeux entre le genre et la sécurité. Toute chose qui leur permettra d’œuvrer pour la prise en compte du genre dans le secteur de la sécurité et ainsi intégrer le genre dans le contrôle parlementaire du secteur de la sécurité.

Dans la panoplie d’actes d’exclusion sociale de la femme, le volet sécuritaire n’est pas épargné. Pourtant, la sécurité est le socle sur lequel se bâtit et se consolide toute initiative de promotion individuelle et collective. Et, qui mieux que le parlement de par ses missions régaliennes et son rôle de représentation du peuple, de défenseurs des intérêts des citoyens à tous les niveaux, peut porter haut la voix de la femme. Et, la tenue de cet atelier de renforcement de capacités des membres de la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale et leurs assistants s’inscrit dans ce cadre. Les parlementaires et les experts en genre et sécurité vont, deux jours durant, se pencher sur deux thèmes : « le genre dans le contrôle parlementaire du secteur de la sécurité » et « le contrôle parlementaire du budget ».

Cette activité est organisée grâce à l’appui technique et financier du National democratic institut (NDI). Elle s’inscrit dans le cadre du renforcement du contrôle et de la surveillance démocratique du secteur de la sécurité dans notre pays.« Cette initiative du NDI offre l’opportunité aux parlementaires d’améliorer leur niveau de compréhension et d’appropriation du processus de prise en compte du genre dans le contrôle du secteur de la sécurité », a confié Halidou Sanfo, président de la CODES.

De façon spécifique, il s’agira pour les participants à cet atelier de mieux se familiariser avec les concepts liés au genre, de percevoir les liens et les enjeux entre le genre et la sécurité, de renforcer leurs connaissances en analyse des problèmes de genre et sur les différentes méthodes et mécanismes pour intégrer le genre dans le contrôle parlementaire du secteur de la sécurité. « Les travaux permettront d’éclairer sur les enjeux de l’approche genre et la sécurité afin que nous puissions élever la voix pour une prise en compte des besoins spécifiques des hommes et des femmes dans la gestion des questions sécuritaires dans le cadre du travail parlementaire », a précisé Halidou Sanfo. C’est aussi à ce prix que les parlementaires pourront assurer leur devoir de redevabilité envers les populations qui attendent d’eux un environnement sécurisé dans lequel ils pourront travailler en toute quiétude.

Le contrôle budgétaire est l’un des principaux moyens par lesquels les députés peuvent influencer la politique gouvernementale dans les différents secteurs et domaines concernés. La prise en compte du genre dans les politiques sectorielles est par ailleurs une préoccupation majeure et un objectif primordial en termes d’équité, d’égalité et d’inclusion sans discrimination de toutes les filles et de tous les fils dans le développement du pays. Ainsi, « la pertinence pour nous de soutenir une telle formation est de permettre aux députés membres de la CODES de mieux apprécier les ressources disponibles pour la sécurité et la défense nationale et d’en assurer le suivi et le contrôle de sa gestion et, d’en faire un suivi intégré de la mise en œuvre des politiques sécuritaires sous l’angle de l’efficacité et de l’efficience », a souligné Aminata Faye/Kassé, la représentante résidente du NDI au Burkina.

« Je reste convaincu que vos différentes contributions à travers les échanges, avec l’appui d’éminents experts venus nous accompagner permettront de mettre à votre disposition des connaissances qui vous aideront à améliorer votre mission au sein du parlement dans un contexte sécuritaire de plus en plus complexe et évolutif », a-t-elle ajouté.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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