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Assemblée législative de transition : La restructuration des zones non-loties au cœur des échanges

mardi 7 mars 2023, par Jacques

Le problème de la création des zones non-loties au Burkina se pose de plus en plus avec acuité, surtout avec l’exacerbation de la question sécuritaire. Ce sujet était à l’ordre du jour de la session parlementaire du mardi 7 mars 2023 avec le ministre de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat, interrogé par l’honorable Adama Ouédraogo, sur la mise en œuvre du programme de restructuration de ces zones et la levée totale des mesures de suspension de lotissement dans les villes de Bobo Dioulasso et Ouagadougou.

Le jeudi 16 septembre 2021, le ministère en charge de l’habitat présentait la mise en œuvre du programme de restructuration des zones non loties aux sociétés civiles. Cette initiative recevait à l’époque l’approbation de ces dernières qui proposaient qu’il soit enclenché le plus tôt possible car plus ça traîne, plus les choses se compliquent.

« En effet, selon le dernier recensement général de la population et de l’habitation de 2019, le taux d’urbanisation était de 26,1% en 2006 et cette croissance pose de nombreux défis, vu que l’urbanisation n’est pas toujours accompagnée d’un réel programme d’équipements et services urbains de base, ni de production de logement », a rappelé le ministre de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat.

Ainsi, pour créer des conditions de vie dignes dans les zones non loties, a été élaboré un document cadre d’intervention stratégique pour la résorption de l’habitat spontané dans les treize chefs-lieux de région et à Pouytenga qui présente une spécificité en termes de typologie. « La mise en œuvre nécessitera plus de 772 milliards de FCFA répartis entre l’Etat et les partenaires », a laissé entendre le ministre.

A la question de savoir si le projet prendrait en compte les habitations à loyer modéré, le ministre répondra par l’affirmative. En effet, l’une des composantes prévoit la cession de parcelles commerciales à coûts étudiés pour intéresser les investisseurs. « La contrepartie du rabattement du coût du terrain est la construction d’immeubles d’habitation en hauteur en R+3 ou R+4 pour exploitation personnelle, avec toutefois la cession gratuite de 2 ou 3 unités de logements, au programme, pour être attribuées aux conditions du logement social. Par ailleurs, le programme a pris en compte l’indigence de certains résidents, en intégrant la reconstruction des logements pour les cas établis d’indigents, en rapport avec le ministère en charge des relations sociales » souligne-t-il.

La dernière question portait sur la date à laquelle sera levée la mesure de suspension des lotissements au niveau des villes de Ouagadougou et Bobo Dioulasso. A ce sujet, le ministre rappellera qu’une levée partielle de la suspension des opérations de lotissement avait été faite en 2018, suite aux travaux de la commission interministérielle mise en place au lendemain des conclusions de l’enquête parlementaire sur le foncier urbain. Mais pour ce qui est de la levée totale, le ministre dira : « la levée totale de la mesure de suspension des lotissements sur les deux villes étant intimement liée à la question de l’apurement du passif, je voudrais demander la patience de notre auguste assemblée qui sera fixée bientôt ». Il a aussi relevé que la mise en œuvre des actions publiques a été sérieusement impactée par l’instabilité institutionnelle du pays.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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