Né d’un père catholique pratiquant, il grandit aux cotés des pères blancs. Issu d’une famille de sept enfants dont il est le benjamin, ils vivent dans des conditions précaires. Très jeune, il rentre au séminaire (sainte famille de Saba), mais le destin d’homme politique le rattrape.
Il est conduit au lycée Zinda d’où il sort avec le bac en 1984. Mais bien avant, il vit les révoltes issues de l’arrestation de Thomas Sankara et en ressort avec des séquelles physiques et psychologiques. Il rentre ensuite à l’Université de Ouagadougou pour sortir avec une maitrise en Sciences économiques et de gestion.
Apres une année au service national populaire, il travaille comme agent à l’Office national du commerce extérieur. Ensuite, il parcourt la Cote d’Ivoire où il travaille comme gestionnaire dans l’entreprise Watam. Quelques années plus tard, il revient à la direction de la Chambre de Commerce burkinabè, puis à Brafaso où il occupe le poste de DAF. De 2016 à 2012, il est élu maire de Dapelgo sous la bannière du CDP avant d’être chassé par l’insurrection. Mais le travail accompli lui permet d’être élu à la députation post insurrectionnelle en 2015.
Cet intellectuel âgé de 52 ans et père de trois enfants se dit très optimiste et satisfait de la vie politique. Pour lui, sans vision, c’est sans politique. C’est justement dans ce contexte qu’il pense que la politique burkinabè doit se faire sur le changement de mentalité.
Se sentant appelé au service de son peuple, Marc Zougrana se dit proche de ses militants et de sa commune à travers les activités socioéconomiques. Homme déterminé dans tout ce qu’il fait, il ne pense pas lâcher les affaires politiques qu’il trouve liées au « développement de tout être et de l’être ». Homme proche de sa circonscription, il dit être convaincu de pouvoir lier sa vie familiale et celle politique.
Vaillant admirateur de Thomas Sankara, il devint à la suite de l’assassinant de celui-ci frondeur avant de rejoindre le CDP. Fervent adhérent des idées socialistes, il noue des relations avec l’extérieur pour œuvrer en faveur des masses pauvres de sa localité. Aujourd’hui, formé en plusieurs domaines tels que les sciences politiques et le développement local, Marc Zougrana vise l’objectif du développement pour tous. Il croit que le rôle du politique n’est pas les discours, mais les actes. C’est ainsi qu’il prône les débats d’idées au sein de l’univers politique burkinabè. Il invite les jeunes à écouter leurs parents et leurs ainés.
Quant à ses ambitions après son mandat de député, le natif de l’Oubritenga ne compte pas les révéler car « l’ambition reste un secret ». Toutefois, il aimerait que l’avenir lui réserve le souvenir d’homme de vision et de combat.
Edouard K. Samboé
Ledeputemetre.net