C’est dans cette ville qu’il a entamé son cursus scolaire avant de se retrouver après le bac, à l’Ecole Supérieure de Droit de l’Université de Ouagadougou, d’où il sortira nanti d’une maitrise en Droit public. Avec ce diplôme en poche, Désiré Traoré trouve de quoi s’occuper, dans le cabinet de Maitre Ramata Sanfo, en qualité de juriste. Par la suite, il intègre l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF), d’où il sort comme inspecteur du trésor.
L’appel à la politique commence dès ma jeunesse
La fougue et la passion de Désiré Traoré pour les activités politiques commencent au lycée, à travers son militantisme dans des associations de défense des droits des élèves. Mais son « éclosion politique » prend véritablement corps à l’université de Ouagadougou en 1983, avec l’avènement du Conseil national de la révolution (CNR), dirigé par le Capitaine Thomas Sankara.
A cette époque, Désiré Traoré se retrouve militant au sein des Comité de Défense de la Révolution (CDR). C’est là qu’il s’active dans la défense des idéaux de la révolution. Il avait de l’admiration pour l’homme fort de l’époque, le Capitaine Thomas Sankara. C’est dans cette effervescence politique qu’il rencontre quelques mois plus tard, Benwendé Sankara, son ainé de l’Ecole Supérieure de Droit et avec qui il a sympathisé et cheminé en politique.
Mais avec l’assassinat du Président du CNR, le Capitaine Thomas Sankara, Désiré Traoré se ‘’désengage’’ de la politique pour rejoindre le monde des syndicats. Il dépose ses valises au Syndicat Autonome des Agents du Trésor (SATB), où il est propulsé au poste de secrétaire national adjoint dans le bureau.
Son séjour dans le syndicalisme n’a pas duré trop longtemps, Désiré Traoré s’étant laissé regagner par sa passion première, la politique. Il reprend alors goût aux multiples rencontres politiques et en fait même sa tasse de thé.
Suite à la mort tragique du journaliste Nobert Zongo, Désiré Traoré noue alliance avec des acteurs de partis politiques et d’organisations de la société civile d’alors (dont les syndicats), ainsi qu’avec des hommes de droit comme lui, pour exiger justice pour Norbert Zongo et plus de liberté.
Accoucher un parti d’obédience sankariste….
C’est dans ce climat de confusion générale que les leaders des partis satellites qui se réclamaient des idées de Thomas Sankara se fédèrent avec les jeunes épris de justice, de paix et de liberté pour donner naissance à la Convention Panafricaine Sankariste ( CPS) , puis plus tard à l’UNIR/MS . Sous la bannière de l’UNIR/MS, Désiré Traoré parcourt les Banwa pour expliquer aux populations les idéaux et le programme de société de ce parti. Finalement il parvint à implanter ce parti dans cette région.
Il lutte durement aux côtés de ses pairs jusqu’à l’avènement de la démocratie au Burkina Faso. Aux dernières élections municipales, il est élu député à l’Assemblée nationale, au compte de l’UNIR/PS ; un parti qui fait de l’intégrité, de l’amour du travail bien fait et de la protection de l’environnement son cheval de bataille. C’est d’ailleurs dans ce cadre que Désiré Traoré entend faire sortir un document pour montrer l’impact des idées de Thomas Sankara sur la sauvegarde de l’environnement.
Depuis les années 2000, le natif des Banwa dit rester actif dans la politique, avec des discours basés sur la vérité et la paix. Il ne fait aucun doute que ces discours ont porté fruit car il est aujourd’hui député-maire de la circonscription de Solenzo. Attaché à sa commune, il a demandé à être déchargé de ses fonctions de questeur, pour mieux être à l’écoute des siens.
Un amoureux de la nature.
Désiré Traoré se dit amoureux de la nature qu’il entend protéger par tous les moyens. Il ne croit qu’en trois choses : le travail, l’intégrité et la paix. Il espère le développement de sa commune et celui de sa nation. D’où son appel à la jeunesse à s’engager davantage dans les débats politiques pacifiques et constructifs. Par ailleurs, il invite les politiques à éviter des discours qui effritent l’unité nationale. Ainsi, à la fin de la mandature, il compte développer les fermes agricoles déjà entreprises. Par ailleurs, il entend s’engager plus dans la sauvegarde de l’environnement à travers plusieurs actions de plantations d’arbres.
Edouard K. Samboe
Ledeputemetre.net